Je faisais hier le point téléphonique avec mon cousin, âge de 43 ans. Nous répertorions tous les gens de notre entourage en nous rendons compte que beaucoup étaient malades ou moins en forme, et nous parlions de nos aïeux éteints récemment. Ensuite nous avons passé en revue nos états de santé respectifs nos enfants, les étapes de l’adolescence pour les siens et les soucis que cela génère… « Oh la la, on dirait qu’on a que des problèmes maintenant », lui ai-je dit. « Non, répondit-il avec sagesse, nous avons juste les épreuves de la vie, c’est normal. Le seul moment où on découvre et construit, entre 20 et 35 ans, on est plutôt peinards, après, il faut gérer… » En y réfléchissant, je suis passée ces dernières années des moments très difficiles à gérer, des pertes, des bouleversements et des changements, et pourtant, je n’ai jamais autant été « moi ». Une sorte de bonheur serein malgré les tempêtes. C’est sans doute ça la crise de la quarantaine.
Crise de la quarantaine : c’est quoi ?
Pour reprendre une image célébre, la crise de la quarantaine, c’est ce moment où on est arrivés en haut de la montagne. On a tout fait pour bien monter, gravir les étapes une à une. Une fois en haut on a le plaisir de s’arrêter pour admirer le paysage, puis on se rend compte qu’il va falloir redescendre cette montagne. On se prépare à ce voyage en se demandant comment on va faire, ce qu’il faudrait changer avant la fin du voyage.
Souvent, jusque là, on a construit. Construit sa vie professionnelle et personnelle, on est plutôt « installé », chacun à sa manière (et ceux qui n’en sont pas là sont peut être en crise d’adolescence non achevée J ). C’est ce moment où l’on se demande : « Qu’est ce que je veux faire du reste de ma vie ? »
Exercice : Imaginez-vous plus tard, dans bien longtemps, vous êtes proche de la fin de votre vie. Quel regard souhaitez-vous porter sur votre vie à ce moment-là ? Qu’est-ce qui est VRAIMENT important à vos yeux ? Revenez dans le présent avec tous ces apprentissages, votre inconscient va pouvoir travailler pour mettre en lumière ce qu’il faut changer, et par où commencer.
Tape ta crise c’est bon pour toi
Comme toute crise est salutaire, la crise du milieu de vie signe une transformation. On se rend compte d’une situation qui ne nous convient plus car nous réalisons notre finitude. C’est le propre de la crise qui est définie comme un « Malaise profond causé par des transformations psychologiques ou physiologiques ». Retenons que l’on sort d’une crise différent, transformé. Même si c’est douloureux, c’est nécessaire ; nous allons vers notre vérité.
Pensez à la crise des deux ans, à la crise d’adolescence ; ces moments sont des moments charnières qui permettent de passer d’une étape à une autre, de grandir et de s’affirmer.
La crise de milieu de vie : la fin des croyances limitantes
De plus, la crise du milieu de vie marque un moment où l’on commence à vraiment penser par soi même. Jusque là, nous étions peut-être pris dans nos objectifs de vie, ceux inculqués par la société (« Il faut travailler en CDI / Payer des impôts / Être proprio / Se marier / Avoir deux enfants ») et ceux de notre éducation (« La sécurité de l’emploi c’est le principal / Sois sage / Dis bonjour à la dame / Dévoue-toi à ta famille »). Une petite lumière interne nous alerte parfois, sous forme de maladie, de grosse fatigue, et parfois même d’une déprime passagère. Une fois que nous avons identifié ce qui ne va pas il s’agit de décider ce que l’on souhaite changer !
Pour travailler sur les croyances limitantes, les valeurs et les choix de vie, rien de tel qu’un travaille personnel avec un thérapeute. Car voir la vie sans filtres, à travers vos propres ressentis, cela s’apprend.
Crise de la quarantaine : par où commencer ?
Commencez par observer et reconnaître cette fameuse crise. Elle dure de 3 à 10 ans chez l’homme (courage) et de 2 à 5 ans chez la femme. La crise de la quarantaine peut être due au vieillissement proprement dit ou en combinaison avec les causes suivantes :
Travail ou carrière ;
Relation inter-époux ;
Indépendance des enfants ou désir d’en avoir enfin… tout en se rendant compte de son âge avancé ;
Vieillissement ou mort des parents ;
Changements physiques dus au vieillissement (rides, ménopause, etc.).
C’est finalement en vous rapprochant de vos valeurs personnelles et de votre identité véritable que vous vivrez au mieux ce passage, surtout si vous avez l’impression que votre vie « manque de sens » ou que vous la désagréable sensation de « porter un masque » depuis toujours. Dans ce cas, un travail profond avec un thérapeute s’impose.
Si vous vous posez des questions, laissez cela s’installer un peu. Il est parfois préférable de travailler sur les sujets plutôt que de tout envoyer balader d’un revers de main (sauf si c’est ce que vous voulez vraiment). Pensez à votre entourage, à ce que vous voulez préserver, à ce qui compte vraiment pour vous. Pour cela, n’hésitez pas à contacter un thérapeute, un coach ou tout autre forme d’accompagnement. Avec un guide, vous vous sentirez en confiance pour avancer vers votre transformation sereinement.
Pour vivre au mieux votre crise de la quarantaine et ne pas finir comme Guillaume Canet dans Rock’nRoll, je vous reçois dans mon cabinet pour travailler sur vos valeurs, votre identité et les changements que vous souhaitez insuffler dans votre vie. N’oubliez pas que la crise du milieu de vie n’est pas une maladie, juste une prise de conscience que l’on est vivant.